L'échec, ce mot qui fait peur! Et pourtant qui est tellement nécessaire pour évoluer, devenir une plus belle version de soi. L'échec conduit à la sagesse et mène à des réussites. Essayer implique forcément d’essuyer des échecs, et lorsqu’on a la peur d’échouer on se fige et n’essaye plus, on stagne et on ne cherche pas à changer, évoluer.
En quoi rencontrer, souvent, des échecs nous ferait grandir? Et d'où provient cette peur de l'échec ?
En france, nos modes d'éducation et notre système scolaire, dès le plus jeune âge nous valorisent en fonction du respect des consignes et des règles sans laisser de place à l'erreur. L'erreur y est d'ailleurs très mal vue, on est plutôt "Culture de la réussite". Depuis l'enfance, la notion de réussite est liée à un principe de notation et de résultat, au lieu de l'effort, l'énergie et les moyens mis en oeuvre pour atteindre le résultat. Et comme l'échec est synonyme de défaite, plus tard dans le monde de l'entreprise, celui qui fera des erreurs, qui échouera dans des taches, missions et/ou actions, sera considéré comme quelqu'un qui ne travaille pas, ou mal, voir qui ne respecte pas les règles attendues. Ce qui induit que l'échec est lié à la personne, l'humain et non au projet lui-même. Une spirale négative qui amène la personne concernée, à baisser les bras, se dévaloriser, perdre en confiance et développer des peurs et croyances négatives la concernant. Puis arrive le moment où elle commence à se convaincre qu'elle ne peut pas réussir, qu'elle n'y arrivera, que ce n'est pas pour elle.... Et pourtant, il existe bien d'autres modes de pensées, ailleurs dans le monde, une mentalité différente qui n'est pas en phase avec le schéma français.
Chez les américains notamment, mais pas que (les scandinaves favorisent aussi ce mode de penser", la "Culture de l'échec" est louée et encouragée. De leur coté, faire des erreurs favorise l'apprentissage, l'expérience et permet d'avancer. C'est même considéré comme nécessaire au développement de la réussite et du succès. Dans le monde de l'entreprise, les expériences d'un candidat a plus de valeur que ces diplômes, ainsi plus son parcours est semé d'échecs plus son profil a une valeur riche d'expériences, de compétences et de connaissances. La culture de l'échec est alors perçue comme une merveilleuse aventure où l'on apprend des épreuves pour arriver aux succès. Nombreux sont les entrepreneurs, sportifs ou autres américains racontant leur success story comme un parcours où l'on échoue, on se relève et on recommence pour en arriver à la réussite. Une ascension dont une bonne partie a flirté avec les montagnes russes.
L'echec, une vertue à cultiver?
Premièrement, il serait important de rappeler que la réussite n'est pas le succès, et que la réussite, sur du long terme, est une succession de succès et d'échecs. D'ailleurs, il est des succès dangereux et parfois trop précoces, le sport de haut niveau, comme certaines stars de l'écran nous confirment qu'un succès prématuré peut détruire lourdement.
Toutes personnes qui réussit, dans la durée, a rencontré beaucoup d'échecs dans sa vie. On comprend donc à travers ces différents témoignages et expériences que l'échec fait partie intégrante du processus d'apprentissage. Il est même nécessaire pour apprendre, comprendre et progresser.
Quel bébé a marché dès son premier essai sans tomber? Quel enfant a su faire du vélo dès le premier coup de pédale. Les enfants s'arrêtent-ils au premier raté? Et dans le monde de l'entreprise, quelle solution a fonctionné sans aucun accro du premier coup? D'ailleurs, toutes les startups développent leurs projets en mode agile "Try & Test". Prendre en compte en conscience ses propres échecs, c'est apprendre à reconnaitre ce qui fonctionne ou non pour ensuite l'appliquer à de nouvelles actions. Prendre de nouvelles décisions, plus affinées, plus justes.
Celui qui reste dans sa zone de confort ne risque pas l'échec. Si on réalise toutes ses missions, projets, actions à la perfection, on ne prend pas de risques certes, mais on ne développe pas sa créativité et n'innovons pas non plus. Dans ce cas précis, pourrions nous même être conscient de notre valeur, de nos forces, de nos talents?
Rencontrer des difficultés est la preuve que quelque chose bouge, évolue, progresse. C'est simplement une étape. Evidemment, il est des échecs dont on ne se relève pas, nous pouvons même parfois nous identifier malheureusement à des ratés, pour lesquels la frontière entre "avoir raté" et "être un raté" est limite. Evidemment, nous n'avons pas tous les mêmes ressources pour rebondir, mais nous n'en manquons pas non plus. Mais si on regardait l'échec comme un temps d'arrêt, d'examen, de retour à soi? Si l'échec, nous offrait l'opportunité d'arrêter d'avancer pour regarder ce qui a été accompli, et observer ce qui s'offre à nous autrement?
Comment en faire une force?
Savoir reconnaitre la situation d'échec est primordiale pour que celui-ci nous permettre d'atteindre la réussite. Se mettre un voile face à l'échec, serait de le considérer comme une finalité indésirable, plutôt que comme une étape de sa vie. Face à un échec, il est préférable de le constater, l'accepter et l'analyser pour en rechercher la cause profonde de manière à pouvoir repenser l'action autrement, en conscience et plus intelligemment.
Notre vie entière est ponctuée par des échecs qui s'invitent sans prévenir. Comment allez-vous décider dès maintenant de les vivre? Vous l'aurez compris, pour transformer vos échecs en réussite, la meilleure solution commence par changer votre perception de l'échec. Ne remettez pas en question votre vie, vos forces, vos talents, vos capacités parce que vous avez échoué. Mettez à plat ce qui vient de vous arriver pour en transformer la source de l'échec. Avoir une bonne compréhension de ce qui s'est joué vous permettra de rebondir avec tous les clés nécessaires pour recommencer différement.
Dédramatisez l'échec et autorisez vous à ouvrir un champ des possibles. Quand une clé se coince dans une serrure, on change la serrure, on choisit surement un modèle plus performant, on fait appel à nos ressources internes pour gérer la situation et à des ressources externes (famille, amis, serrurier) pour nous aider, mais quoi qu'il arrive on ouvrira cette porte.
Je vous souhaite de vivre pleinement vos échecs pour grandir, évoluer, vous dépasser et atteindre une belle réussite dans votre vie.